« Ta robe bouge dans le vent, Voilà Le seul drapeau que j’aime. »

« J’espère qu’un jour ma fille marchera la nuit dans la rue, en minijupe et en décolleté, qu’elle fera seule le tour du monde, qu’elle prendra le métro à minuit sans avoir peur, sans même y penser. Le monde dans lequel elle vivra alors ne sera pas un monde puritain. Ce sera, j’en suis certaine, un monde plus juste, où l’espace de l’amour, de la jouissance, des jeux de la séduction, ne seront que plus beaux et plus amples. À un point qu’on n’imagine même pas encore. » - Leïla Slimani

Baal est une pièce de danse et d’acrobatie, portée par 5 hommes et un groupe de femmes. Ensemble, ces hommes et ces femmes, appellent à la déconstruction du patriarcat. Soutenu par des textes projetés et scandés, écrits par un collectif d’auteurices et d’adolescent-tes, Baal met en lumière les aspirations et les espoirs de la chorégraphe et metteure en scène Florence Bernad. L’égalité femmes/hommes est au coeur de toutes ses réflexions, et interroge sa créativité engagée à l’écoute des enjeux sociétaux. Inspirée par la conclusion d’un article de Leïla Slimani dans Libération, suite au mouvement #MeToo, elle envisage Baal comme une manifestation de joie et de rage mêlées. Dans chaque théâtre où Baal est joué, une collaboration s’installe avec des femmes chanteuses, comédiennes, sportives issues d’associations ou de lycées du territoire. Le temps des représentations, elles deviennent interprètes à part entière aux côtés des danseurs acrobates. Florence Bernad et Gypsy David viennent quelques mois en amont, pour initier et transmettre les déplacements sur scène et la partition chantée. Ce travail de présence sur scène est exigeant et joyeux. Il propose l’échange, le débat et la réflexion sur le sujet du féminisme, les carcans du genre et l’omnipotence des comportements patriarcaux. Une étroite complicité se met en place entre la cie et les lieux, les chef-fes de choeur, les professeur-es et metteurseuses en scènes.